L'idole de plusieurs générations
Quels sont vos futurs projets de voyage ?
Il vaut mieux vivre ses rêves, plutôt que de rêver sa vie
Johnny au Zénith de Dijon (2013 – Collection personnelle)
Johnny et moi, comme pour la plupart des français, c’est une longue histoire d’amour.
D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été bercée par ses chansons. Ma mère étant fan, j’étais programmée génétiquement. Petite, je collectionnais les magazines, je découpais les photos que je collais dans des classeurs. J’ai dû attendre longtemps avant d’avoir le droit d’assister à un concert.
27 ans d'émotions
En 1990, j’ai eu enfin le feu vert de ma mère. J’ai 16 ans et je vais à Bercy. Je prends la claque de ma vie. Celui que je placardais en poster sur les murs de ma chambre était là, debout, devant moi, en chair et en os. Après cela, j’ai assisté à autant de concerts que mes finances me l’autorisaient.
Parc des Princes, Stade de France, Tour Eiffel, Parc de Seaux, La Cigale, l’Olympia, puis le Zénith, encore Bercy pour mes vingt ans de concerts, le parc des expositions à Dijon ou un chapiteau à Nevers. Chaque expérience a été transcendante. Dormir par terre devant une porte de concert par tous les temps, le stress d’être bien placée, et une course effrénée à l’ouverture des portes. La délivrance quand on touche la barre et qu’on est premier après le carré or … Le rêve lorsqu’il chante à quelques mètres de toi.
Johnny au Stade de France. Sous une bâche pendant deux jours pour se protéger de la pluie. (2012 – Collection personnelle)
La fin d'un mythe
27 ans de concerts inoubliables, des émotions comme je n’en revivrai jamais. Puis, un matin, le 5 décembre 2017, tout s’arrête. C’est fini. Il est parti. Un séisme émotionnel. Sans réfléchir, je quitte mon travail le vendredi en fin de journée pour rejoindre la Madeleine à Paris, où les obsèques se dérouleront le lendemain. Nous avons passé la nuit assis sur des pavés, sous la pluie, parfois la neige, et dans un froid glacial. Pour rien au monde je n’aurai pu être ailleurs.
Le rêve d'une vie
Si j’ai pu écouter les disques rapidement, je n’ai pas pu regarder une vidéo avant un bon moment. Trop de souvenirs, trop d’émotions.
Pendant très longtemps, j’ai économisé pour me rendre sur sa tombe à Saint-Barth. Je ne peux actuellement pas m’y rendre, parce que mon chien prendrait ça pour un abandon. A dix ans, il a pris ses habitudes et ne supporterait pas qu’on le laisse tout seul, ou chez quelqu’un. En attendant, et parce qu’il fallait graver cela dans le marbre, je me suis fais tatouer peu de temps après sa mort.
Un jour, j’irai là-bas. Ça sera le voyage de toute une vie. Me rendre sur la tombe de mon idole, la consécration.
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