A la croisée des chemins – épisode 1

La fin d'un cycle
Le mini roman de ma vie

Prise de conscience

L’année 2023 s’achève avec un air de déjà-vu. De nombreuses années à s’investir corps et âme dans une entreprise, au point d’en oublier qu’elle ne m’appartient pas, et que je n’en suis pas responsable. Comme en 2006, où j’ai dû partir et tout recommencer, ça sent la fin d’un cycle.

Tourner la page

Après dix ans de galères, j’avais enfin réussi à trouver mon chemin, à me sentir bien quelque part, et voilà que tout dégringole. Encore. Une lente dégradation des liens humains, un ras-le-bol quotidien, jusqu’à ce que le corps s’emballe, montre qu’il n’est plus d’accord, qu’il ne veut plus subir.

Burn out me direz-vous ? Eh bien non. Juste de l’angoisse et du stress du matin au soir. L’impression que les tâches s’accumulent, mais que le temps ne suffit plus. Que le patron soudain devient désagréable, injuste au point de me demander s’il ne souhaite pas secrètement que je quitte le navire. Nous ne sommes pas d’accord avec la façon de traiter les salariés. Moi, plutôt sociale, lui pas du tout. Je suis de celles qui pensent qu’un salarié bien traité est un salarié heureux. Lui, au contraire, défend la méchanceté et l’intransigeance pour maintenir les salariés sous pression.

Une pression qui a ses limites. Faire des efforts sans cesse, passer outre les vacances, la maladie, pour qu’on puisse toujours compter sur vous. Vous sentir responsable d’une entité, de vos collègues. L’impression que si vous lâchez, tout va s’écrouler. Que le sort de huit personnes ne dépend que de vous. Une certaine forme de harcèlement moral.

Pétage de plomb

Au bout du rouleau

Un dimanche matin de novembre, le corps, qui se manifestait déjà depuis de longs mois, a fini par dire « stop ». Trop c’est trop ! Arrêtée par le médecin, je prends le temps de peser le pour et le contre. Pourquoi cette crise ? N’était-ce pas un peu abusé de tout lâcher ? N’aurais-je pas pu faire l’effort de supporter encore l’ambiance délétère avec le patron ? Comment nous en sortirons-nous, financièrement parlant ?

Entre le corps et la raison, un gouffre s’est formé. Aucun des deux ne s’écoute. Une période de réflexion commence alors. Quoi faire ? Comment le faire ? Ai-je encore un avenir ? Je trompe l’angoisse dans la peinture, entamant des travaux à la maison que je n’avais pas le temps de faire. Bricoler change l’esprit.

Penser à autre chose pour éviter la remontée d’angoisses. Se convaincre qu’il y a encore de l’espoir de gagner sa vie et d’avoir un boulot plaisant.


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Ludyvine Menthéour

Ludyvine Menthéour - Rédactrice des articles et administratrice du site.

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